Par une froide nuit d'août, quoique septembre appochait à vue d'oeil, Lord Voldemort avait décidé d'aller se promener. Impossible, me direz-vous? Et bien au contraire... Lord Voldemort ne sort pas de la séurité de son logis pour rien, même que s'il peut faire faire ses commissions par d'autres, il n'hésite surtout pas. Comme vous le savez, le lord n'a pas d'amis. Il les laisse croire qu'un tel est son bras droit, que l'autre a toute sa confiance, mais en vérité, il ne fait confiance qu'à lui-même. Après tout, ne sommes-nous pas si bien servis que par nous-mêmes? Exactement! Alors il préfère de loin veiller seul sur ses problèmes, comme ça, il est certain de ne pas en avoir de nouveaux qui se rajouteront... Ce n'est pas qu'il soit incapable de tuer un jeune étudiant qui aurait vu un mangemort faire son travail, bien sur que non... Mais c'est long, ça prend du temps et ça l'empêche de faire d'autres choses plus importantes.
Il aimait bien s'amuser de temps en temps, bien évidemment, mais bon... Ça ne servait pas à grand chose de tuer un gamin qui de toute façon, ne lui rapporterait rien... Harry Potter ne lui apporterait qu'une très grande satisfaction personnelle, bien sur... Quoique depuis le début de sa première année, le gamin odieux en la personne d'Harry Potter n'avait cessé de déjouer ses plans et de mettre sa finesse à l'épreuve. Mais il s'en fichait comme dans l'an quarante. Ce n'était certainement pas un enfant de quinze ans qui viendrait mettre à l'eau et détruire ce qu'il avait mit tant d'années à construire: Sa réputation. C'était sacré quand même pour un homme qui se faisait appelé Lord Voldemort et qui vivait depuis de longues années en laissant sur son passage peur et désespoir. Les gens avaient peur de lui, et il savait parfaitement que de nombreux mangemorts s'étaient joints à lui simplement parce qu'ils ne savaient pas quoi faire d'autre, qu'ils n'avaient aucune autre "potable" opportunité. Mais trahir sa propre conscience était quelque chose qu'il trouvait bien dérisoire. Quand on en était rendus au point tel que l'on allait à l'encontre de nos valeurs, il y avait un problème, un énorme problème. Les valeurs pour lui étaient simple: La cruauté, la puissance et le sang. Lord Voldemort n'avait pas de conscience sociale, ni de pitié pour personne! Non mais s'il fallait qu'il se mette à éprouver de la pitié pour ceux qu'il tuait, il serait rendu bien bas! Au contraire, il en éprouvait un réel plaisir. Comme ce gamin, Cédric Diggory, qu'il avait tué lors de la dernière épreuve du tournoi des trois sorciers. C'était à lui à rester à Poudlard et à ne pas poser sa main sur le trophée aussi...Mais Harry avait été bien découragé de voir son "ami" mouir de la main de son ennemi juré... Tant pis! Plus le gamin serait désespéré, plus il serait facile de pénétrer son esprit, plus il serait facile de lui faire faire n'importe quoi.
C'est en pensant à tout cela qu'il s'avançait dans la forêt d'Hangleton. Cependant, malgré le fait que son cerveau tournait à cent mille à l'heure, tous ses sens étaient dirigés autour de lui, au cas où un idiot d'élève serait venu se promener par ici. Il doutait bien de voir surgir devant lui un étudiant de Poudlard puisque les cours recommenceraient bientôt et qu'il étaient malheureusement trop tard pour que des gamins puissent se promener à des heures pareilles. Il tua d'un coup de baguette magique un écureuil qui se trouvait malheureusement pour lui, sur son chemin. Il frappa la dépouille du rongeur du bout du pied et l'envoya ballader dans les buissons. Il y avait longtemps qu'il ne s'était pas servit de sa baguette simplement pour s'amuser, quelques jours peut-être, et cela lui manquait horriblement. Il ricanna d'un rire glacial en voyant un loup s'enfuir en l'apercevant. *Lord Voldemort retrouve toujours ses victimes...* Mais il n'avait pas envie de se lancer à la poursuite du loup. Sa cape glissait doucement dans le vent et sa capuche noire lui couvrait le visage, l'empêchant ainsi de se faire reconnaître si jamais il tombait sur quelqu'un à qui il ne voulait pas parler.
Puis, tout à coup, il entendit des bruits. En fait, c'était précisément des brindilles sèches qui craquaient sous le poids de son visiteur nocturne. Ce bruit aurait sans aucun doute été imperceptible à quiconque ne s'appelait pas Tom Elvis Jedusor, mais le mage noir avait apprit dès son tout jeune âge à écouter. La finesse de son ouïe s'était ainsi développée. Il garda sa baguette magique dans ses mains, continuant tout de même de marcher, guettant le moindre bruit suspect...